Un antirouille à base d'huile de canola

Publié le 11/02/2012 à 00:00

Un antirouille à base d'huile de canola

Publié le 11/02/2012 à 00:00

Les dirigeants d'Antirouille Métropolitain ont senti le vent tourner dès l'an 2000. Ils ont alors choisi d'investir pour créer une huile à base de ressources renouvelables pour offrir une solution de rechange à l'ancienne huile à base minérale. La volonté était dèjà là, mais le passage à l'acte a représenté tout un défi.

Pour mettre au point ce nouveau traitement à l'huile, l'entreprise s'est associée à l'Université du Québec à Trois-Rivières, puis à Oléotek, un centre collégial de transfert de technologie en oléochimie industrielle. Au total, elle a investi 140 000 $ dans l'aventure, en plus de bénéficier de subventions du MDEIE et du Conseil national de recherches Canada.

Mais après 10 ans de recherche, aucun des produits élaborés n'avait été jugé satisfaisant. «Les centres de recherche ont mis au point des produits efficaces, mais ils créaient une couche en surface qui rendait la voiture impossible à laver», souligne Pascal Champoux, directeur marketing de l'entreprise fondée en 1975. Une des versions du produit laissait une pellicule de gomme sur l'asphalte dans les cours des succursales. «Les autorités municipales n'auraient jamais accepté cela», dit M. Champoux.

Finalement, Antirouille Métropolitain a découvert une huile à base de canola chez un «industriel québécois», que Pascal Champoux refuse de nommer.

Des clients sceptiques

Mais l'entreprise n'était pas au bout de ses peines. Pour utiliser sa nouvelle huile à grande échelle, Antirouille Métropolitain a dû faire l'acquisition de fusils à air et former ses employés. «Au début, offrir ce produit nous coûtait plus cher, dit M. Champoux. Mais maintenant que nos employés sont formés, nous réussissons à le fournir au même prix.»

D'ailleurs, près de 75 % des clients exigent désormais ce produit écologique, nommé Avantage. Mais il n'est pas vendu dans toutes les succursales. «Dans les plus grandes, comme celle de Montréal, il serait difficile d'offrir les deux produits, en raison de l'importance des installations requises», explique M. Champoux.

Et puisque près de 25 % des consommateurs ne sont toujours pas prêts à faire le saut vers la nouvelle huile, Antirouille Métropolitain ne veut pas s'aliéner une part importante de sa clientèle. «On tente de convaincre les clients d'utiliser le produit écologique, mais certains craignent encore qu'il soit moins efficace», affirme le directeur marketing.

L'entreprise se donne deux ans pour intégrer le produit vert dans toutes ses succursales. De plus, elle prévoit ouvrir quatre nouvelles succursales durant cette période. «Les nouvelles installations seront créées uniquement en fonction de notre produit écologique.»

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