Tout le monde (des affaires) en parle

Publié le 12/11/2011 à 00:00

Tout le monde (des affaires) en parle

Publié le 12/11/2011 à 00:00

Disposer d'un site Web, c'est bien. Le proposer en plusieurs langues, c'est mieux. Les entreprises d'ici l'ont bien compris, surtout que de nouveaux outils de traduction sont désormais à leur portée.

Afin de se conforter dans son rayonnement international, le Cirque du Soleil n'a pas hésité à faire traduire son site Internet en onze langues différentes. Onze langues, c'est le seuil nécessaire pour rejoindre 80 % des internautes de la planète !

Sans viser aussi large, les gens d'affaires québécois se mettent au diapason et, dans une visée de conquête des marchés internationaux, traduisent de plus en plus leurs pages Web. «Dans le contexte de la mondialisation et du commerce électronique, c'est incontournable, dit Roy Toffoli, directeur du Centre d'études en communications marketing de l'UQAM. Quand on change de langue, on change de système de valeurs et de processus décisionnel.»

Autrement dit, s'adresser au client dans sa langue maternelle, et pas seulement en anglais, peut procurer un avantage. Ainsi, le Groupe Anderson, fabricant québécois d'équipement agricole, n'a pas hésité à faire traduire son site Web en polonais et en russe, en confiant ce travail à des traducteurs externes.

Des outils technologiques

De nouvelles solutions apparaissent. La plateforme Smartling, lancée à la mi-octobre, est par exemple destinée aux entreprises de toutes tailles ayant des ambitions internationales. L'application permet de concevoir des reproductions de pages Web traduites grâce à un logiciel automatique ou à un traducteur professionnel. Tout se passe en ligne.

«Gérer un site Web est un processus dynamique, avec des ajouts réguliers de contenu. Cela pose des problèmes techniques que nous avons voulu simplifier, dit Mark Elkin, vice-président des services aux clients chez Smartling. L'entreprise garde le contrôle sur le processus et peut traduire elle-même certaines parties.»

La plateforme, qui permet aussi de résoudre les problèmes de référencement sur les moteurs de recherche étrangers, est souple et peu coûteuse (gratuite pour un site en trois langues, avec moins de 5 000 visites mensuelles, et coûtant jusqu'à 250 $ US pour 100 000 visites et huit langues). Certaines entreprises canadiennes y ont déjà recours, et Smartling explore le marché québécois.

Tourner sept fois sa langue...

Traduire sa vitrine Internet reste une décision bien mûrie : il en va de l'image de l'entreprise. «Des traductions approximatives dénotent un manque de ressources, de réflexion ou de projection. Cela peut détourner des visiteurs potentiels ; ce travail mérite donc une révision professionnelle», insiste Benoît Cordelier, professeur au Département de communication sociale et publique de l'UQAM.

Solution plus classique, des agences spécialisées locales peuvent prendre en charge vos pages, tant du point de vue linguistique que technologique. Comme Aldus Translations, à Montréal, qui est au service de plus de 600 clients, dont SNC-Lavalin et Bombardier. «Nous nous occupons de l'efficacité du message et de sa qualité», assure Alphonse Franco, à la tête de l'agence, qui observe une demande accrue de traductions en portugais et en mandarin.

«Le plus important, au-delà de la traduction, c'est la stratégie de référencement naturel, que nous prenons en charge», dit Chia-yi Tung, directrice d'Orchimédia, une agence montréalaise spécialisée dans les communications vers l'Asie, qui a réalisé la version chinoise du Cirque du Soleil. Autrement dit, on veille à ce que les moteurs de recherche comme Google indiquent bien les pages traduites.

L'anglais n'est donc plus le seul à avoir son mot à dire !

TRADUCTION : SUIVEZ LE GUIDE

Pour offrir une vitrine internationale sur le Web à votre entreprise, plusieurs possiblités s'offrent à vous.

La nouvelle plateforme Smartling, laquelle propose une version d'essai.

Les agences de traduction spécialisées, locales ou internationales, offrent une gamme de services. Leurs coûts sont variables, selon la complexité du site Web, la quantité de contenu et le type de services (référencement, édition des pages, etc.). De la traduction simple de texte à 25 cents le mot au site chinois complet géré de A à Z par l'agence - qui peut coûter plusieurs milliers de dollars -, toutes les formules sont possibles. Demander un devis.

Certaines entreprises intègrent carrément des traducteurs dans leur équipe, et d'autres mettent leurs employés multilingues à contribution.

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