Telus veut donner aux Québécois l'accès à leur dossier médical informatisé

Publié le 27/06/2009 à 00:00

Telus veut donner aux Québécois l'accès à leur dossier médical informatisé

Publié le 27/06/2009 à 00:00

D'ici un an, les Québécois pourraient utiliser leur téléphone cellulaire ou leur ordinateur pour avoir accès à leurs renseignements de santé et les partager avec des professionnels du réseau de santé, s'il n'en tient qu'à François Côté, nouveau président de Telus Québec et de Telus Santé.

Ce seraient les employeurs, les assureurs et le gouvernement du Québec qui financeraient l'opération, du moins en grande partie.

"Je ne sais pas encore si les Québécois devront payer pour ce service. Ça reste à discuter", dit M. Côté.

Mais ce qui est certain, poursuit-il, c'est que le modèle envisagé au Canada exclut la publicité. "Il n'y a pas d'appétit ici pour la publicité", dit-il.

En mai dernier, Telus a acheté une licence de Microsoft pour exploiter au Canada la plateforme informatique Health Vault. Cette dernière permet le partage de données informatisées et la gestion de nombreux logiciels de tierces parties, comme ceux des hôpitaux et des cabinets de médecins. Aux États-Unis, Health Vault a été installée chez une soixantaine de partenaires, dont une douzaine d'hôpitaux et le réseau des cliniques Mayo.

De son côté, la rivale de Microsoft, Google Health, s'est alliée à IBM pour offrir le même genre de service, mais avec un modèle économique basé sur les revenus publicitaires.

Telus fournira à Microsoft l'infrastructure de distribution, de même qu'une bonne liste d'abonnés, et s'engage à mettre le service à la disposition de ses concurrents.

Par exemple, un client du service sans fil de Bell Canada pourra quand même avoir accès au service de Telus, appelé Telus Espace Santé.

Le réseau québécois s'informatise

Rappelons qu'au Québec, Telus est déjà en train de bâtir le réseau de transmission de données sur protocole Internet qui reliera tous les organismes de santé régis par le ministère de la Santé (CLSC, hôpitaux, etc.). L'entreprise travaille également à informatiser les renseignements médicaux gérés par l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal (91 établissements) et le CHUM et le CUSM.

"Il reste maintenant à déterminer ce que nous allons pouvoir mettre à la disposition des consommateurs, explique M. Côté. Ce ne sera pas les notes cliniques, mais cela pourrait être les renseignements sur les allergies, le groupe sanguin, des radiographies ou toute information donnant à un clinicien une vue claire de leur état de santé à un moment donné." Il s'agit ici de renseignements de santé personnels, de suivi de maladies chroniques, de soins pédiatriques et de produits de mieux-être.

Mais avant que le rêve de Telus se réalise, l'entreprise devra s'assurer que son système respecte la réglementation canadienne sur la confidentialité. De plus, aucune entente n'a encore été signée avec les gouvernements provinciaux, les assureurs ou les employeurs.

Mais ces parties pourront difficilement résister à "la vague de fond", dit M. Côté. "Je crois que le désir est de plus en plus grand de voir les consommateurs gérer non pas leur maladie, mais leur santé", indique M. Côté.

suzanne.dansereau@transcontinental

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