Soprema dynamise l'industrie de la toiture

Publié le 27/03/2010 à 00:00

Soprema dynamise l'industrie de la toiture

Publié le 27/03/2010 à 00:00

Dans un secteur traditionnel comme la construction, où l'on pourrait croire que les méthodes de travail n'évoluent pas, un exemple inspirant comme celui de Soprema, qui possède une usine à Drummondville, prouve le contraire.

L'entreprise, qui se spécialise dans la fabrication de produits de revêtement d'étanchéité pour la construction et le génie civil, vient de mettre en marché un appareil automatisé qui permet de poser quatre fois plus rapidement les rouleaux de membrane sur les toits.

Cette innovation procure des économies de main-d'oeuvre de 30 %. Elle accroît la vitesse d'installation et assure la constance du produit fini.

" La pose manuelle présentait plusieurs problèmes. D'abord, les couvreurs travaillent souvent dans le vent et le froid. Cela pouvait occasionner des erreurs de manipulation des membranes. Conséquence : il pouvait y avoir des fuites à la suite de l'installation de la toiture. Nous devions inventer un système qui permettrait de faire grimper la température de 1 000 degrés très rapidement, pour chauffer le matériel de manière uniforme ", explique Richard Voyer, directeur général de l'entreprise. Ce projet a mijoté pendant quatre ans au centre de R-D de l'usine de Drummondville.

Innovation et stratégie d'affaires

Cette mission n'est pas la première de l'équipe R-D. Bon an mal an, l'usine de Drummondville présente deux ou trois nouveaux produits.

L'entreprise familiale, qui a vu le jour au début du 20e siècle en France, compte une équipe de 25 employés qui oeuvrent au développement de produits et à la mise en marché. Environ 4 millions de dollars sont investis chaque année dans la R-D. Les produits développés depuis moins de cinq ans comptent pour 25 % du chiffre d'affaires de l'entreprise.

L'innovation est confiée à un groupe de développement stratégique qui réunit trois services : la R-D, l'équipe technique et le marketing. Cette méthode permet de s'assurer que tout le monde travaille de concert sur des innovations qui ont un avenir sur le marché.

" Si nous isolons le groupe de recherche, nous risquons de nous lancer dans des développements qui ne trouveront pas de débouchés. En rapprochant les chimistes des techniciens chargés de l'application, chacun sait ce que l'autre fait. C'est très efficace. Nous évitons des pertes de temps et d'argent importantes, car nous travaillons sur des projets qui vont rapporter à terme ", souligne M. Voyer.

Collaboration France-Québec

L'entreprise met également à profit ses liens avec le groupe français dont elle fait partie pour bénéficier de l'expertise européenne, plus avancée dans certains domaines, comme en environnement.

Les pôles de recherche français et québécois se rencontrent trois fois par an pour partager leurs innovations. " C'est l'occasion de créer une certaine concurrence entre les deux branches pour accélérer les développements et arriver avec des produits originaux ", dit le directeur.

Les membranes autocollantes développées au Québec ont ainsi été reprises en France et exportées à l'échelle mondiale. La division française, qui travaille depuis cinq ans sur une approche plus écologique pour les toitures, fait profiter ses cousins québécois de son avance technologique dans le domaine.

( PROFIL )

Nom : Soprema

Siège social : Drummondville

Employés : 280

Chiffre d'affaires : Plus de 150 millions de dollars

Marché : 90 % au Canada, le reste aux États-Unis, en Chine, au Moyen-Orient et en Australie

Actionnaire : Pierre-Étienne Bindschedler

Année de fondation : 1908

Site Internet : www.soprema.ca

carole.lehirez@transcontinental.ca

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