Recruter au Brésil sans quitter Québec

Publié le 21/09/2013 à 00:00, mis à jour le 19/09/2013 à 10:30

Recruter au Brésil sans quitter Québec

Publié le 21/09/2013 à 00:00, mis à jour le 19/09/2013 à 10:30

Recruter à l'étranger est devenu nécessaire pour beaucoup d'entreprises qui font face à des pénuries de main-d'oeuvre. Le processus est onéreux, et avec le souci d'en réduire les coûts, Québec International a réalisé une mission de recrutement virtuelle au Brésil, du 9 au 13 septembre.

Huit entreprises des TI, de l'usinage et de l'aéronautique, dont cinq PME, y ont participé. Elles avaient une soixantaine de postes à pourvoir. Elles ont reçu 2 137 candidatures et mené 108 entrevues d'embauche par visioconférence, à partir des bureaux de Québec International (QI).

«On a l'intention d'effectuer une deuxième entrevue avec au moins huit candidats, et ça ira très rapidement avec deux d'entre eux, qui se sont montrés excellents», se réjouit Annie Bouchard, v-p marketing de Systematix, qui en est à sa 10e mission de recrutement à l'étranger avec Québec International.

Au fil des ans, l'entreprise a rencontré 700 candidats dans d'autres pays et elle a procédé à 48 embauches, avec un taux de rétention presque parfait. Si Mme Bouchard a trouvé plus difficile d'établir un contact humain dans un univers virtuel, en revanche son équipe a apprécié pouvoir faire son travail à tête reposée, sans subir la fatigue d'un voyage. Mais elle a senti les candidats plus nerveux, et il a fallu adapter les stratégies d'entrevue.

«Il y a une femme qui était si nerveuse qu'on était mal à l'aise pour elle. On lui a dit de faire comme si c'était un souper de filles et la tension a baissé !»

Chez Momentum Technologies, une autre entreprise des TI, les recruteurs ont aussi songé à des trucs pour rassurer.

«On vient aux missions avec un employé du même pays. Il partage son expérience de vie au Québec, raconte le processus d'accueil dans l'entreprise et à l'aéroport, l'aide au logement que nous offrons», explique le président, Michel Ganache.

Québec International a tissé des liens avec des partenaires au Brésil depuis 2010. Deux missions de recrutement ont été tenues dans ce pays depuis.

«On devait limiter nos actions à certaines villes à cause de l'étendue du territoire, et certains candidats pouvaient faire jusqu'à cinq heures d'avion pour venir nous voir», explique Line Lagacé, v-p, croissance des entreprises et prospection des investissements chez QI.

Avec la mission virtuelle, les barrières de la distance sont tombées, et grâce aux réseaux sociaux, la promotion s'est faite facilement ; le Brésil est bien branché. Des candidats hautement qualifiés, comme Eduardo (nom fictif), gestionnaire du service informatique d'une entreprise brésilienne, cherchent à émigrer. «J'aime le Brésil, mais il y a beaucoup de problèmes avec les services publics et la sécurité», dit-il dans un bon français, langue seconde choisie par un certain nombre de ses compatriotes.

Des tests techniques

Toutes les missions exigent beaucoup de préparation. QI doit s'assurer de ne pas recruter dans des secteurs où le pays hôte a des besoins importants. Il faut aussi prévoir des partenariats, par exemple afin de de pouvoir réaliser des tests techniques à distance avec des candidats qui suscitent l'intérêt des entreprises québécoises ou de faciliter la francisation des candidats entre l'offre d'emploi et le moment où ils peuvent emménager au Québec après toutes les formalités - de trois à huit mois selon les pays.

Pour faire valoir les atouts de Québec, QI est à la recherche de blogueurs qui raconteront leurs histoires de vie dans leur langue maternelle. Ce sera un nouvel outil de recrutement ; les entreprises disent déjà que leurs meilleurs alliés en ressources humaines, ce sont leurs employés.

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