Quand les robots socialisent

Publié le 03/03/2012 à 00:00

Quand les robots socialisent

Publié le 03/03/2012 à 00:00

Contrairement à ce qui se passe dans le film I Robot, les robots domestiques ne sont pas prêts de se révolter contre les humains. Ils pourraient même mieux les servir, grâce au réseau social unique en son genre MyRobots.com, lancé en décembre 2011. C'est du moins ce que soutient le Québécois qui en a eu l'initiative, Mario Tremblay, pdg de la boutique RobotShop.com.

MyRobots.com permet aux robots domestiques de communiquer entre eux et, ainsi, de mieux coordonner leur action.

Mario Tremblay a bâti une entreprise de 20 employés, dont le chiffre d'affaires frise les 10 millions de dollars, autour des robots domestiques.

Il fait un pari à long terme : «Ça va prendre du temps avant que les robots ne soient aussi communs que les cellulaires, mais c'est un marché en pleine croissance.»

Citant des chiffres de la Fédération internationale de la robotique (IFR), Mario Tremblay explique que leur nombre a été multiplié par 10 au cours des quatre dernières années, pour atteindre 15 millions d'exemplaires aujourd'hui : «L'IFR prévoit un ajout de 15 millions d'ici 2014 et, si la tendance se maintient, ce nombre pourrait atteindre environ 100 millions en 2018.»

Le «Facebook des robots»

En 2003, lorsque Mario Tremblay a fondé la boutique en ligne RobotShop.com, les robots domestiques étaient beaucoup moins populaires qu'aujourd'hui et ils n'étaient pas souvent dotés d'une connectivité Wi-Fi. Une grande partie d'entre eux le sont aujourd'hui, et Mario Tremblay a voulu en tirer parti.

Dans un premier temps, il voyait dans une éventuelle plateforme en ligne un moyen idéal pour diagnostiquer à distance les pannes des robots : «Nous offrons une garantie de cinq ans sur certains de nos robots ; alors, lorsqu'un client nous appelle, pouvoir lire les capteurs de son robot à distance permet de mieux diagnostiquer le problème.»

Malgré l'utilité de cette fonctionnalité pour Robot-Shop, Mario Tremblay voyait beaucoup plus grand en lançant MyRobots.com, qu'il qualifie de «Facebook des robots». L'homme d'affaires, qui confie recourir aux services de cinq robots chez lui, vise maintenant à en faire une plateforme permettant aux robots de travailler ensemble : «Par exemple, on peut imaginer des capteurs intégrés dans le tapis communiquant avec le robot aspirateur, de manière à accélérer le nettoyage des zones souillées», illustre Mario Tremblay.

Une boutique d'applications

La plateforme MyRobots.com offre une boutique d'applications qui, de la même manière que celles de Facebook, peuvent être déployées en ligne. Puisque ces applications ne sont pas installées sur les robots, mais sur les serveurs de MyRobots.com, on peut parler d'applications infonuagiques. Pour l'instant, la boutique d'applications ne contient que les quatre applications développées par l'entreprise. Leur coût oscille entre 0 et 25 $. Elles permettent notamment de contrôler un robot en lui donnant des instructions textuelles.

Mario Tremblay ne prétend pas couvrir tous les besoins avec ces applications. Bien au contraire, il considère que les possibilités sont infinies et compte sur les développeurs indépendants pour les explorer. Pour ce faire, il a mis sur pied un «Hackathon mondial de robotique en nuage», dont la première édition a lieu du 2 au 4 mars 2012 dans huit villes, dont Montréal. L'événement s'inscrit dans la tradition des hackathons, qui réunissent généralement des programmeurs afin qu'ils travaillent sur un enjeu commun.

Le but de l'exercice est d'inciter les informaticiens à concevoir des applications pour MyRobots.com. C'est tout un défi, car le marché des applications pour les robots existe à peine à l'heure actuelle. Néanmoins, Mario Tremblay n'est pas le seul à convoiter ce marché en devenir. RobotsAppStore, une entreprise en démarrage établie à San Francisco, mise elle aussi sur cette approche, bien que sa boutique d'applications ne soit pas encore ouverte.

JULIEN BRAULT@TC.TC

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