Qu'est ce que le MBA a changé pour vous ?

Publié le 26/11/2011 à 00:00

Qu'est ce que le MBA a changé pour vous ?

Publié le 26/11/2011 à 00:00

Depuis 31 ans, l'Association des MBA du Québec (AMBAQ) décerne le prix de MBA l'année afin d'honorer les diplômés qui se sont illustrés en contribuant de façon significative au développement économique du Québec. Quelques lauréats des années précédentes témoignent de l'impact du MBA sur leur carrière.

Deux ans en cours du soir

«Lors d'un cocktail d'affaires, le doyen de l'Université Laval m'a lancé l'invitation de m'inscrire au MBA. Je l'ai fait en deux ans en cours du soir. Cela donne une idée de l'effort que j'y ai consacré... J'étais alors au début de la trentaine et je venais d'être nommé vice-président, après neuf ans seulement sur le marché du travail. Le MBA m'a permis de revenir à la théorie. Puis, un poste de direction s'est libéré à Montréal au bureau de SNC-Lavalin. En mettant mon MBA sur la table, 72 heures après avoir reçu mon diplôme, j'ai obtenu une promotion. Je n'avais que 33 ans. Trois ans et demi plus tard, j'ai été nommé premier vice-président à la Banque Nationale. Le MBA a été un véritable tremplin pour ma carrière.

Jacques Daoust, MBA de l'année en 2009, est président et chef de la direction d'Investissement Québec.

Pas juste un titre sur un CV

«Au Babson College de Boston, on travaillait sur des projets réels dans des entreprises. On m'a envoyé à Londres chez Marks & Spencer, un important magasin de vêtements et d'alimentation. Je devais les aider à se doter d'un système de distribution plus efficace pour ce qui est des repas préparés. Les dirigeants ont écouté mes idées qui étaient, je crois, intéressantes ! Le professeur Stephen Spinelli m'a beaucoup marqué. Cofondateur de Jiffy Lube, spécialisée dans le changement d'huile rapide, cet entrepreneur nous a enseigné ce qu'il a appris dans son entreprise. Chacune de ses anecdotes était intéressante et engendrait de bonnes discussions en classe», souligne le MBA de l'année 2010.

Geoff Molson, membre du CA de Molson Coors, est président et chef de la direction des Canadiens de Montréal, du Centre Bell et d'Evenko.

Une sabbatique d'un an

«J'ai fait mon MBA à la mi-trentaine en prenant un congé sabbatique. J'étais déjà alors un gestionnaire relativement expérimenté. Le MBA m'a donné plus de confiance et m'a fourni des outils pour mieux structurer ma pensée. Après mon MBA à l'ESG UQAM, les promotions se sont multipliées. Les cours de stratégie avec Yvan Allaire m'ont passionné. On a eu une étude de cas à faire sur British American Tobacco, une compagnie diversifiée dans le tabac, les institutions financières et la restauration. La cigarette étant de moins en moins populaire, on nous demandait la stratégie à adopter. On a fait la bonne recommandation ! L'entreprise n'a jamais vendu sa division de tabac qui est une vache à lait incroyable !»

Réal Raymond, MBA de l'année 2000, est ex-président et chef de la direction de la Banque Nationale.

Élargir ses perspectives

«Cette formation a élargi ma perspective de l'entreprise relativement à toutes ses fonctions, que ce soit en marketing, en finance ou production et des cycles économiques et de produits. J'ai une formation d'ingénieur civil, mais j'étais orienté davantage vers la gestion. Le MBA de HEC Montréal a été une formation complémentaire. J'ai eu la chance d'avoir Jacques Bourgeois comme professeur de finance. Il m'a marqué par la richesse de ses commentaires et sa grande capacité de communication et d'écoute. Lorsqu'il a pris sa retraite, il y a quelques années, il a repris contact avec certains de ses anciens élèves, dont moi, pour un dernier cours synthèse sur sa perspective des finances dans l'entreprise. Ce fut très enrichissant.»

Thierry Vandal, MBA de l'année 2007, est président-directeur général d'Hydro-Québec.

Un accélérateur de carrière

«Le MBA accélère le début de carrière. De conseillère en ressources humaines à la Banque Nationale, je suis rapidement devenue gestionnaire. J'ai gravi les échelons rapidement au cours des 10 années qui ont suivi, en grande partie grâce aux connaissances et à l'expérience d'analyse de problèmes et de résolution d'enjeux importants acquise pendant mon MBA. Je me suis intéressée, dans mon mémoire, à la gestion des professionnels dans les grandes bureaucraties. J'ai fait des entrevues avec un millier d'employés de la Banque. Mes recommandations ont toutes été acceptées et j'ai été engagée pour les implanter. On a revu les processus de dotation, de compensation et de cheminement de carrières pour les postes de professionnels. J'ai été la première gestionnaire en informatique non informaticienne à la Banque, et j'ai poursuivi mon cheminement par la suite.»

Natalie Larivière, MBA de l'année 2008, est présidente de TC. Media (Médias Transcontinental).

Devenir plus stratégique

«Avec mon bac en comptabilité, j'étais surtout un technicien. Mais je ne me voyais pas travailler dans ce domaine. C'est pour cette raison que je suis allé suivre un MBA en finance. Le MBA m'a permis de devenir un généraliste plus stratégique. Grâce à lui, j'ai pu conceptualiser des modèles d'affaires et comprendre le rôle que j'avais à jouer en tant que gestionnaire et intrapreneur. Je suis convaincu que le MBA m'a permis d'occuper des postes de haut niveau au sein d'entreprises comme Uni-Sélect, Humpty Dumpty, Lassonde et Culinar», souligne l'homme de 65 ans. Jacques Landreville a connu une carrière florissante chez Uni-Select, où il a été président et chef de la direction pendant 17 ans. Sous sa gouverne, les ventes de l'entreprise spécialisée dans la distribution de pièces d'automobiles sont passées de 200 millions de dollars à 1,8 milliard de dollars.

Jacques Landreville, titulaire d'un MBA de l'Université de Sherbrooke, a été lauréat du MBA de l'année 2006.

Les nuits étaient courtes

«J'avais une maîtrise en administration, option comptabilité. Mon désir ultime était d'être gestionnaire. J'ai fait mon MBA pour avoir une vision multidisciplinaire. Le MBA permet de progresser rapidement par les connaissances acquises grâce aux études plutôt qu'au temps. Les programmes de MBA étaient rares au Québec il y a 40 ans, alors je suis allé à Harvard. Ce qui m'a marqué le plus dans mon MBA, ce sont les WAC (written analysis of cases) en première année de maîtrise. Les professeurs nous donnaient cela le vendredi vers 16 h. Le lendemain, à 18 h, il fallait rendre une analyse du cas dactylographiée ! La pression était forte et les nuits étaient courtes ! On ne devait pas dépasser 1 500 mots. On apprend à être concis, précis et à aller au fait. C'est très formateur.»

Pierre H. Lessard, MBA de l'année en 1980 et en 1996, est président exécutif du conseil d'administration de Metro.

Une expérience à l'étranger

«Mes études en génie ont été une excellente formation de base. J'ai voulu la compléter par une formation plus générale orientée vers les affaires. C'est une façon de concilier beaucoup d'intérêts. L'objectif était d'agir à la direction d'organisations. J'ai choisi l'Université de Chicago, car elle était l'une des seules à cette époque à offrir un programme d'échanges, ce qui m'a permis de faire une seconde maîtrise en Europe. C'est un avantage à saisir, non seulement pour l'expérience d'être plongé dans d'autres milieux, mais aussi sur le plan professionnel. Avoir étudié à l'étranger démontre un trait de caractère très intéressant pour un employeur. Comme ingénieur physicien, j'aurais eu un cheminement très différent. Je n'aurais pas été vice-président de la Bourse de Montréal en revenant d'Europe. Cela ne veut pas dire que je n'aurais pas occupé des fonctions de gestion, mais certainement par un chemin différent.»

Pierre Lortie, MBA de l'année 1983, est conseiller principal, affaires, chez Fraser Milner Casgrain.

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