Prof, un métier à mettre au tableau d'honneur

Publié le 17/10/2009 à 00:00

Prof, un métier à mettre au tableau d'honneur

Publié le 17/10/2009 à 00:00

Le réseau d'éducation québécois est en mode perpétuel d'embauche en raison des départs à la retraite et des nombreux départs volontaires. Bref, les diplômés en enseignement sont en demande comme jamais.

"Depuis 2007, 500 postes d'enseignant se libèrent chaque année dans les cégeps et autant, sinon plus, dans les universités. Cela crée de belles occasions pour les jeunes enseignants", fait remarquer Patricia Richard, directrice des contenus chez Jobboom.

La vague de départs à la retraite fait en sorte que les titulaires d'un baccalauréat en enseignement ont le beau jeu. À preuve, Mme Richard donne l'exemple de l'Université de Sherbrooke qui accordait, au printemps, 158 diplômes en enseignement préscolaire et primaire. L'université a reçu pas moins de 359 offres d'emploi pour ces finissants.

Au secondaire

Les besoins les plus importants en enseignants sont au niveau du secondaire, en particulier dans l'enseignement des sciences et des mathématiques, note-t-elle.

À la Fédération des commissions scolaires du Québec, on abonde dans le même sens. "Les besoins se font sentir davantage au secondaire parce que la clientèle baisse au primaire surtout dans les régions éloignées", souligne Bernard Tremblay, directeur des relations de travail à la Fédération.

En plus des sciences et des mathématiques, d'autres spécialités sont en demande : l'enseignement de la musique et de l'anglais et l'adaptation scolaire. "La pression dans le réseau est moinde [pour recruter ces spécialistes], mais les besoins sont bien réels", dit-il.

Une roue qui tourne

À elle seule, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) embauche de 700 à 800 professeurs tous les ans.

"L'embauche est un processus continuel, que ce soit pour des postes à temps plein ou à temps partiel, explique Alain Perron, porte-parole de la CSDM. Nous avons toujours besoin de suppléants."

La CSDM emploie quelque 7 000 enseignants réguliers et 3 000 suppléants. Elle reçoit environ 3 000 curriculum vitae par année pour des postes d'enseignant.

La CSDM a particulièrement besoin de professeurs en adaptation scolaire afin d'appuyer les jeunes en difficulté, ainsi que pour des enseignants en français, en arts t en musique, signale son porte-parole.

Au collégial

L'embauche au collégial bat aussi son plein. En 2008-2009, 43 enseignants ont été engagés à l'enseignement régulier au Cégep Marie-Victorin. "Une très grande année à ce chapitre", précise Sylvain Mandeville, directeur des ressources humaines et secrétaire général de ce Cégep qui compte 300 enseignants.

"Nous recevons environ 500 CV par mois durant les grosses périodes. Au moins 30 % n'ont toutefois pas les qualifications requises. C'est pourquoi nous souhaitons recevoir le plus grand nombre possible de CV", dit-il.

M. Mandeville est d'avis que le marché de l'emploi en éducation continuera d'être bon.

Soulignons qu'en septembre, le Cégep Marie-Victorin a remporté le 2e prix du concours Défi Meilleurs Employeurs dans la catégorie "500 employés et plus". C'était la première fois qu'une institution scolaire comptait parmi les lauréats de ce concours qui récompense les pratiques en matière de gestion des ressources humaines.

Patricia Richard émet une réserve quant aux perspectives d'emploi. "Il ne faut pas oublier qu'une baisse de la population étudiante de 20 % au préscolaire, au primaire et au secondaire est prévue d'ici 2015. Cela changera sans doute le portrait. Par exemple, il pourrait y avoir un moins grand besoin de suppléants. Cela reste toutefois à voir", ajoute-t-elle.

C'est la clientèle qui déterminera le nombre d'enseignants au cours des prochaines années, mentionne de son côté Bernard Tremblay. "Des réductions importantes du ratio maître-élèves viennent d'être annoncées par la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, ce qui devrait faire augmenter le nombre d'enseignants", dit-il.

dossiers@transcontinental.ca

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