Pénurie de travailleurs : des solutions

Publié le 01/12/2012 à 00:00, mis à jour le 29/11/2012 à 09:25

Pénurie de travailleurs : des solutions

Publié le 01/12/2012 à 00:00, mis à jour le 29/11/2012 à 09:25

«Il faut faire confiance aux entreprises qui, en situation de crise, sauront trouver des solutions», dit Frederic Lesemann, professeur-chercheur à l'INRS - Urbanisation, Culture et Société au sujet de la pénurie de travailleurs que laisse augurer le vieillissement de la population.

L'une des solutions est d'accroître la productivité. «Mais il faudra un bon coup de barre, alors que la croissance annuelle moyenne de la productivité du travail a à peine dépassé 1 % depuis 1980», indique Robert Gagné, directeur du Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal.

Or, pour que le PIB du Québec maintienne une croissance d'environ 2 % par an, il faudrait que les gains de productivité augmentent progressivement au cours des prochaines années jusqu'à un rythme de 2,2 % annuellement, révèlent des études économiques de Desjardins.

Autre piste de solution : «Il faut en arriver, d'une part, à accroître les taux d'activité des personnes en âge de travailler et, d'autre part, à retarder les départs à la retraite», dit Claude Montmarquette, qui dirige le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO).

Or, dans son récent budget, Québec a plutôt mis un frein à un allègement fiscal destiné aux travailleurs de 65 ans ou plus, ainsi qu'à celui qui vise les entreprises qui les emploient. Cette mesure avait été adoptée par le précédent gouvernement justement pour inciter le retour ou le maintien des travailleurs âgés sur le marché du travail.

Une autre avenue consiste à se tourner davantage vers l'immigration. Mais, tout comme la productivité, il faudra accentuer la cadence de façon importante pour espérer des effets concrets sur la croissance économique.

«L'immigration résoudra certains problèmes, mais elle n'aura pas d'effet majeur sur la croissance du PIB», dit Hélène Bégin.

Le solde migratoire international du Québec approche les 40 000 personnes. Un chiffre bien inférieur à celui de l'Ontario, qui tourne autour de 100 000, ce qui permet à notre voisin de nous distancer davantage sur le plan démographique.

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