Les Karavaniers

Publié le 29/05/2010 à 00:00

Les Karavaniers

Publié le 29/05/2010 à 00:00

Lorsqu'il a créé l'agence de voyages Les Karavaniers, en 1998, à Montréal, Richard Rémy a misé sur les valeurs de l'écotourisme, alors que le mot n'existait pas encore. " Pour moi, il n'y a pas d'autre façon de voyager, indique-t-il. Je considère qu'il faut respecter les populations locales, tout comme l'environnement. "

Faire du canyoning à Cuba, parcourir le Groenland en kayak, escalader les montagnes marocaines ou sillonner le Costa Rica à vélo : cette agence, qui a pour ambition de faire visiter le monde autrement, propose 70 parcours dans 35 pays. Le concept séduit plus d'un millier de voyageurs par an.

" La marche, le vélo, le kayak sont des façons de visiter un pays plus humaines, moins rapides, et qui permettent d'apprécier le pays à sa juste valeur ", explique l'entrepreneur.

Une charte éthique

Si certaines entreprises touristiques prennent au- jourd'hui le virage pour suivre la mode, ce n'est pas le cas des Karavaniers. L'éthique est ancrée dans les valeurs de l'agence depuis ses débuts. " Bien traiter les collectivités visitées n'est pas une question d'écotourisme, mais de savoir-vivre ", estime M. Rémy.

Car le tourisme peut être une lame à double tranchant : autant il peut être bénéfique pour le pays d'accueil en termes de retombées, autant il peut nuire à son environnement et à sa culture.

C'est pourquoi, dès l'an 2000, M. Rémy a couché sur papier une charte éthique à laquelle il tient toujours mordicus. Le code de conduite compte une cinquantaine de points. Par exemple, il stipule que les voyageurs ne doivent laisser aucune trace de leur passage derrière eux, en commençant par les déchets.

Pour chaque voyage proposé, des guides se sont rendus sur place pour créer un parcours sur mesure, en dehors des sentiers battus. Sur place, des guides locaux accompagnent les groupes. " Je leur offre des salaires décents et je m'assure qu'ils sont bien équipés et bien nourris pendant les expéditions ", signale le propriétaire de l'agence. Il est allé jusqu'à récupérer des habits de neige de moniteurs dans les centres de ski québécois pour les offrir à ses guides.

" S'il faut générer des profits pour survivre, il faut aussi savoir les redistribuer équitablement. Je me sentirais très mal de savoir que je laisse geler 10 sherpas pendant trois semaines pour me payer une télévision dernier cri. "

Depuis 2009, l'agence fait payer une taxe sur le carbone à ses clients. Les émissions de GES, calculées pour chaque voyage, sont ajoutées au prix du billet. Par exemple, un séjour au Népal coûte 77 $ de plus, qui seront versés à l'organisme Planétair.

" Depuis un an, nous avons compensé plus de 700 tonnes de GES. Je m'attendais à des remarques de la part des clients, mais je n'ai reçu aucun commentaire négatif ", se réjouit le propriétaire. Un signe que les clients adhèrent à cette philosophie.

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