Les firmes de traduction voient leurs marges diminuer

Publié le 12/05/2012 à 00:00

Les firmes de traduction voient leurs marges diminuer

Publié le 12/05/2012 à 00:00

Par C.H.

Moins de 10 ans après sa création, en 2003, l'Association de l'industrie de la langue fait face à d'importants défis. Sa principale source de financement depuis 2008 - le programme de renforcement du gouvernement fédéral qui lui a octroyé 2 millions de dollars sur cinq ans - prendra fin en mars 2013. Et tout laisse croire qu'il ne sera pas renouvelé.

«Ce ne sera pas facile, mais voilà l'occasion ou jamais de nous serrer les coudes», indique Ann Rutledge, présidente de l'AILIA et à la tête de la firme de traduction Mégalexis. Il faudra notamment trouver de nouvelles sources de financement et recruter de nouveaux membres afin de négocier le virage.

Or, plusieurs difficultés se profilent à l'horizon. La marge des profits des firmes de traduction, notamment, diminue au lieu d'augmenter. Et peu de cabinets de traduction ont adhéré au programme de certification nationale en matière de services de traduction développée par l'AILIA il y a trois ans.

Il faut dire que les gouvernements ne respectent toujours pas cette norme et continuent de se tourner vers les soumissions les plus basses . Même phénomène chez de nombreuses entreprises canadiennes qui font traduire leurs documents au Maroc ou en Inde à une fraction du prix.

Même le secteur des technologies langagières, reconnu comme étant le plus prometteur de l'industrie de la langue, n'a pas réussi à obtenir le titre de regroupement sectoriel lors d'un récent concours organisé par le gouvernement du Québec.

À ce propos, certains se demandent si c'était vraiment une bonne idée d'implanter le créneau Accord de la langue dans l'Outaouais plutôt qu'à Montréal, une région qui compte davantage de PME et de laboratoires de recherche liés aux technologies langagières.

En fait, seul le secteur de l'enseignement des langues tire son épingle du jeu. L'ensemble des programmes accrédités par Langues Canada a enregistré une hausse de 30 % du nombre d'étudiants étrangers en cinq ans et a franchi le cap des 130 000. Et ce nombre devrait augmenter en 2012.

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