Depuis que les patrons des trois grands de l'automobile se sont déplacés en avion privé pour réclamer l'aide de Washington, le président Barack Obama multiplie les allusions aux dépenses extravagantes des grandes entreprises.
Résultat, en quelques semaines, l'aviation d'affaires est devenue le symbole de tout ce qui ne tourne pas rond dans l'économie américaine.
Que faire lorsque les propos de l'homme le plus puissant de la planète menacent l'avenir de toute votre industrie ? Former les rangs !
La majorité des entreprises du secteur, dont Bombardier, Dassault et Embraer, se sont rangées derrière l'initiative conjointe de la National Business Aviation Association et de la General Aviation Manufacturers Association.
Baptisée No Plane No Gain (pas d'avions, pas de croissance), leur risposte comprend un site Web et la diffusion de messages pour baladeur (podcasts), sur YouTube et dans les plus grands médias du pays.
De leur côté, Cessna et Hawker Beechcraft ont réagi en lançant des campagnes publicitaires à l'intention de leurs clients.
Et pour augmenter les chances de succès de cette offensive destinée à contrecarrer les effets du discours présidentiel sur les ventes de l'industrie, le maire de Wichita, au Kansas, vient d'inviter Barack Obama à visiter sa ville, autoproclamée "capitale mondiale de l'air".
Avec l'espoir, bien sûr, qu'il s'y rende en avion !
martin.jolicoeur@transcontinental.ca
