Certains vins de Bordeaux utilisent depuis peu un système de traçabilité numérique crypté. Cette technologie, intégrée à la capsule ou à l'étiquette, permet au producteur ou au distributeur de savoir dans quelle région du monde se trouvent ses bouteilles. Un moyen utile de lutte à la contrefaçon. Encore peu connue, elle complète bien les technologies d'identification par fréquences radio, mieux connues sous l'acronyme RFID (Radio Frequency IDentification).
" Le système utilisé par les vins est en fait un code à barres 2D miniature qui encode jusqu'à 3 000 caractères, beaucoup plus que le code à barres linéaire ", explique Ygal Bendavid, directeur académique d'Academia RFID et professeur à l'UQAM.
M. Bendavid estime que le code 2D complète bien la RFID parce qu'il peut être appliqué ou imprimé sur chacun des objets. À l'opposé, la RFID est beaucoup plus coûteuse : elle sert surtout à identifier automatiquement les palettes et les caisses de bouteilles. " D'ici 5 à 10 ans, quand le coût de la RFID aura encore baissé, peut-être pourrons-nous nous passer du code à barres 2D, mais d'ici là, il sera très utile. "
Vivianne Gravel, présidente de Lipso, une division de Transcontinental, explique qu'avec un téléphone cellulaire intégrant une caméra, un utilisateur peut prendre une photo du code à barres 2D et accéder sur-le-champ à une foule d'informations comme le prix, la provenance, la posologie d'un médicament, etc.
" Dans le cas d'un produit contrefait, le code 2D n'aurait pas la bonne information ", précise Mme Gravel. Toujours au moyen du téléphone cellulaire, le code 2D pourrait fournir de l'information sur un monument historique, une exposition dans un musée, etc.