Le Campus Bell réinvente le milieu de travail

Publié le 21/03/2009 à 00:00

Le Campus Bell réinvente le milieu de travail

Publié le 21/03/2009 à 00:00

Stéphane Boisvert aurait pu choisir un bureau luxueux à la mesure de ses fonctions de président, groupe Grandes entreprises de Bell. Il a plutôt opté pour une pièce tout en sobriété, tant par ses dimensions que par sa décoration.

Le bureau du président illustre bien l'ambiance du nouveau complexe immobilier de Bell Canada à l'Île-des-Soeurs. Un campus à l'américaine aux lignes épurées, misant sur la convivialité et les espaces baignés de lumière naturelle.

"À ma connaissance, les campus américains qui ressemblent le plus au nôtre sont ceux de Hewlett-Packard et de Sun Microsystems, en Californie, affirme M. Boisvert, qui a travaillé pendant cinq ans aux États-Unis chez IBM et Sun Microsystems, justement.

De fait, le nouveau Campus Bell est le seul complexe québécois inspiré des campus d'universités américaines ou de multinationales comme Google, Nike et Microsoft.

Et pour cause : il a été conçu pour répondre aux attentes des jeunes de la génération Y, ceux-là mêmes qui sont dans la mire des recruteurs de Bell.

Favoriser la collaboration

Avant le déménagement, "j'avais des employés dans 12 immeubles, explique le président, qui dirige 4 700 salariés. Ça ne favorisait pas la collaboration."

Bell emploie 17 000 personnes au Québec. Environ 3 500 d'entre elles ont été transférées à l'Île-des-Soeurs ou le seront prochainement; la plupart en provenance du centre-ville de Montréal, du 700 et du 1000 De La Gauchetière Ouest, ainsi que du 1800 McGill College.

"Ici, c'est fantastique ! Les différents services peuvent échanger de l'information. Je vends des produits complexes; j'ai besoin de plein de spécialistes autour de moi", lance M. Boisvert.

Les bureaux fermés des cadres supérieurs ont été réduits au minimum et placés au centre de chacun des cinq immeubles qui forment le complexe, histoire que tout le monde profite des fenêtres sur l'extérieur. Les cloisons intérieures sont également abondamment vitrées pour permettre le contact visuel entre les employés. Et l'immense escalier qui surplombe le hall d'un des bâtiments favorise aussi les rencontres.

Pour faciliter encore plus la mobilité, chaque employé peut programmer son propre numéro de téléphone sur presque n'importe quel appareil du campus. De plus, des communications sans fil sont offertes partout.

"Dans un immeuble de bureaux classique, les patrons sont isolés. Ici, nous circulons parmi les employés", fait remarquer M. Boisvert. Sans nécessairement favoriser de nouvelles occasions d'affaires, le Campus Bell est devenu un lieu privilégié où rencontrer les dirigeants d'entreprises, affirme Stéphane Boisvert. "Le Campus Bell est tellement attrayant que les clients veulent maintenant venir me rencontrer au bureau !"

Les employés ont collaboré à la conception du complexe

Le Campus Bell est une initiative de Michael Sabia, ancien chef de la direction de Bell Canada Entreprises et nouveau patron de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

L'entreprise n'a pas hésité à sortir des sentiers battus dès le début du projet. "C'était la première fois que Bell demandait la collaboration de ses employés pour construire un immeuble", souligne Claude Bouchard, qui a été responsable du projet de l'Île-des-Soeurs et qui est maintenant chef divisionnaire, solutions en gestion de parc (automobiles), de Bell.

Des équipes ont recueilli les suggestions des employés pour améliorer l'efficacité et les échanges. Des cadres ont visité une demi-douzaine de campus aux États-Unis pour voir ce qui se fait de mieux et éviter les erreurs de conception.

Le complexe est composé de cinq immeubles, ou ailes, totalisant 835 000 pieds carrés. Il a été réalisé par le promoteur montréalais Canderel, puis vendu à la société allemande KanAm. Bell a signé un bail de 20 ans.

Un espace où travailler, et plus encore

Le design intérieur a été confié aux agences Innova design et Ædifica. Au rez-de-chaussée, un centre de conférences regroupe une trentaine de salles. Aux étages, d'autres salles de réunion sont accessibles sans réservations. Voilà pour la partie affaires. Mais le complexe offre de nombreux autres facilités aux employés.

Les 18 "bistrots" disséminés sur le campus - un à chaque étage, dans chacun des cinq immeubles - sont des espaces plus ou moins vastes meublés de fauteuils et de tables où les employés peuvent se détendre ou se réunir de façon informelle. Le complexe compte aussi une cafétéria de 800 places avec foyer au gaz et vue imprenable sur le fleuve et l'historique pont Victoria.

On y trouve par ailleurs deux restaurants Tim Hortons, une garderie, un dépanneur, une Caisse d'économie Desjardins et 2 000 places de stationnement intérieur. Sans parler du gymnase avec douches - aussi accessibles aux adeptes du vélo-boulot. Le complexe est en processus d'accréditation environnementale LEED. Logique pour un campus qui se veut à l'avant-garde.

dominique.froment@transcontinental.ca

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