Langues Canada veut promouvoir les cours de français à l'international

Publié le 12/05/2012 à 00:00, mis à jour le 22/05/2012 à 09:32

Langues Canada veut promouvoir les cours de français à l'international

Publié le 12/05/2012 à 00:00, mis à jour le 22/05/2012 à 09:32

Après avoir consacré les cinq premières années de son existence à promouvoir principalement les programmes d'anglais de son réseau, Langues Canada souhaite, en 2012, développer le marché des programmes francophones.

Cette association, créée en 2008 afin de représenter le secteur de la formation linguistique au Canada, vise les marchés du Brésil, du Mexique et des États-Unis pour y dénicher de futurs «francothropes». Objectif : faire du pays la destination mondiale numéro un pour ce qui est de l'apprentissage de l'anglais, mais aussi du français.

«Les Brésiliens représentent déjà notre 4e clientèle en importance concernant les programmes d'anglais, après les Sud-Coréens, les Saoudiens et les Japonais. Ils ont été plus de 14 000 en 2010 à venir apprendre l'anglais au Canada. Et ils démontrent un vif intérêt pour le français, en raison de l'existence de bourses du gouvernement brésilien qui en favorisent l'apprentissage», souligne Gonzalo Peralta, directeur général de Langues Canada. Ces bourses sont destinées à encourager les étudiants à poursuivre des études de sciences, de génie, de mathématiques et de technologies dans les meilleures universités du monde.

Mais le défi s'annonce colossal. Des 130 000 étudiants étrangers venus apprendre une langue au pays en 2010, moins de 10 000 y ont parfait leur français.

Il faut dire que la jeune organisation canadienne, qui multiplie les missions commerciales partout dans le monde, compte à peine une quinzaine de programmes francophones. Un blitz est en cours pour recruter de nouvelles écoles de français - l'objectif est de doubler le nombre actuel - et pour convaincre le gouvernement québécois de prendre part aux opérations de charme à l'étranger. Langues Canada espère dévoiler sa stratégie en la matière d'ici la fin du printemps.

Offensive aux États-Unis

Le marché des cours de langue est très lucratif. En 2010, ces étudiants ont généré plus de 500 millions de dollars en frais de scolarité et près de 2 milliards de dollars en revenus d'exportation globaux, rappelle Gonzalo Peralta. «Il faut profiter de la bonne image que projette le pays à l'étranger. Notre organisation effectue chaque année plusieurs missions internationales. L'an dernier, Langues Canada s'est rendue au Brésil, en Ukraine, en Russie, en Turquie, en Italie, en Grande-Bretagne et chez nos voisins du Sud», indique le directeur général.

Trois régions américaines sont spécifiquement ciblées pour promouvoir les programmes francophones : la Nouvelle-Angleterre, la Louisiane et la Californie. «Plus de 50 000 familles francophiles y vivent», précise Gonzalo Peralta.

Malgré la proximité, il s'agit tout de même d'une clientèle difficile à convaincre. «De nombreux Américains croient encore qu'ils vont apprendre le joual s'ils choisissent le Québec comme lieu d'apprentissage...»

CES ASIATIQUES QUI VIENNENT APPRENDRE L'ANGLAIS À MONTRÉAL

L'École Québec Monde compte bien profiter de sa nouvelle accréditation par Langues Canada pour accroître son rayonnement international. Particulièrement au Brésil. «Près de 70 % de nos 300 étudiants annuels viennent de l'extérieur du pays», indique Vivianne Brassard, propriétaire de cette école de langue d'immersion française pour adultes à Québec.

Ce sont pour la plupart des adultes âgés de 35 à 40 ans. Près de 15 % des clients proviennent du Brésil. «On souhaite augmenter cette part à 25 % d'ici un an», dit-elle.

À Montréal, l'école CLC Montréal, qui dispense principalement des cours d'anglais et de français, examine encore la possibilité d'adhérer à Langues Canada. Mais déjà, elle tire bien son épingle du jeu auprès de la clientèle étrangère, qui compose plus de 65 % de son marché. Plus du tiers des clients est issu du Japon et de la Corée du Sud.

«Ces étudiants préfèrent Montréal aux autres grandes villes canadiennes pour apprendre l'anglais. Ici, ils ont beaucoup plus de chances de vivre l'immersion et de s'intégrer à la culture qu'à Vancouver, où vivent déjà de nombreux Asiatiques», explique Keum-Yo Brochet, assistante à la direction commerciale de l'école CLC Montréal.

L'immersion est si efficace qu'un étudiant sur cinq, venu apprendre l'anglais, décide de rester à Montréal une session de plus... pour apprendre le français.

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