«La faiblesse de l'action de SNC-Lavalin est exagérée par le marché» - Vincent Fournier, gestionnaire de portefeuille chez Claret

Publié le 10/11/2012 à 00:00

«La faiblesse de l'action de SNC-Lavalin est exagérée par le marché» - Vincent Fournier, gestionnaire de portefeuille chez Claret

Publié le 10/11/2012 à 00:00

Décrivez-nous votre philosophie d'investissement en quelques mots.

Nous essayons d'acheter les actions d'excellentes sociétés qui s'échangent au rabais. Il arrive qu'une entreprise connaisse un problème à court terme qui pèsera sur son titre. Si ce problème est surmontable, ça peut ouvrir une porte d'entrée. Parfois, les sociétés dont les activités sont arrivées à maturité sont boudées par les investisseurs qui cherchent une forte croissance des bénéfices.

Quelles occasions de placement avez-vous sur votre écran radar ?

Éclaboussée par une affaire de dépenses mal comptabilisées, la firme de génie-conseil SNC-Lavalin est en train de laver son linge sale et d'apprendre de ses erreurs. L'occasion est bonne de profiter de la faiblesse du titre de la société montréalaise. Cette faiblesse est exagérée par le marché. La valeur des actifs de la société est de 4 $ par action. Celle des projets est de 23 $ par action. L'actionnaire paie 10 fois les bénéfices d'une excellente entreprise, qui a acquis une grande expertise à l'étranger.

Quel placement est le plus risqué à votre avis ?

Sans l'ombre d'un doute, une obligation à long terme est l'actif le plus risqué pour les investisseurs qui ont un horizon lointain. Si on compare le risque avec le rendement, c'est ce type de placement qui représente le risque le plus élevé.

Quelles données les investisseurs devraient-ils surveiller en ce moment ?

Les données économiques américaines seront brouillées par l'ouragan Sandy. Des entreprises licencieront de manière temporaire. Un des plus gros problèmes aux États-Unis en ce moment est que la construction est à plat. Avec l'effort de reconstruction à la suite des dégâts causés par l'ouragan, ça devrait stimuler un secteur qui n'arrive pas à repartir.

CV

Vincent Fournier, 38 ans, est diplômé en administration et en économie de l'UQAM. M. Fournier a commencé sa carrière en 1999. Il a été président de l'Association des CFA Montréal durant l'exercice 2010-2011.

50 %

Pourcentage des analystes qui formulent la même recommandation que M. Fournier concernant SNC-Lavalin. Parmi les 14 analystes qui suivent la société, 7 en recommandent l'achat, 6 émettent la recommandation «conserver» et un autre en suggère la vente. Le cours cible moyen est de 46,92 $. Au moment d'écrire ces lignes, cela représentait un rendement annuel de 4 % en un an.

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