La Bourse de Toronto est toujours aussi concentrée

Publié le 03/01/2009 à 00:00

La Bourse de Toronto est toujours aussi concentrée

Publié le 03/01/2009 à 00:00

Par Dominique Beauchamp

Malgré une année marquée par le plongeon des prix des ressources et par les importantes radiations inscrites par les institutions financières, la Bourse de Toronto reste aussi concentrée dans ces deux secteurs qu'il y a un an.

Les investisseurs canadiens sont donc devant le même écueil qu'avant la chute boursière : investir dans l'indice S&P/TSX, par l'intermédiaire d'un fonds négocié en Bourse qui reproduit l'indice, par exemple, signifie que 74 % de la valeur de leur investissement repose sur les producteurs d'énergie et de ressources ainsi que sur les institutions financières.

Cela s'explique par le fait que ces deux industries ont connu des baisses sembables (de 36 à 44 %) et que la plupart des autres secteurs de l'indice ont baissé autant qu'elles en 2008, conservant ainsi leur pondération relative, dit Craig Gaskin, directeur de TD Asset Management. En fait, le poids des institutions financières a augmenté, parce que leurs récentes émissions d'actions gonflent de 1,3 % leur pondération dans l'indice, juge M. Gaskin.

Le plus récent remaniement de l'indice, le 19 décembre, n'a pas changé non plus le portrait du S&P/TSX. Vingt-deux sociétés ont été éjectées de l'indice parce que leur valeur boursière ou leur volume de négociation ne satisfaisaient plus aux critères d'inclusion fixés par l'administrateur de l'indice, Standard & Poor's.

Parmi les sociétés exclues, on trouve le holding ACE Aviation (propriétaire d'Air Canada), Patrimoine Dundee et les fabricants de pièces automobiles Linamar et Martinrea International. Une seule entreprise s'est ajoutée, l'encanteur d'équipements agricoles et industriels Ritchie Bros. Auctioneers. Son poids de 0,33 % dans l'indice équivaut à celui de toutes les entreprises éjectées.

Le nombre d'entreprises inscrites dans l'indice S&P/TSX, soit 220, est le plus faible depuis 2005, note Jason Nguyen, analyste chez RBC Marchés des Capitaux. Si des faillites et des transactions emportent d'autres entreprises, l'indice S&P/TSX s'appauvrira davantage en termes de diversité.

C'est pourquoi les investisseurs institutionnels se tournent de plus en plus vers les Bourses étrangères pour diversifier leurs placements et pour pallier les lacunes de l'indice torontois.

dominique.beauchamp@transcontinental.ca

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