"Je ne pense pas avoir le pouvoir d'inquisiteur"

Publié le 17/01/2009 à 00:00

"Je ne pense pas avoir le pouvoir d'inquisiteur"

Publié le 17/01/2009 à 00:00

Plus de 100 000 auditeurs l'écoutent tous les matins de la semaine dans la région de Montréal. Et pourtant, Paul Arcand, le morning man- vedette du 98,5 FM, la station la plus écoutée dans la métropole, peine à se percevoir comme un des leaders du Québec.

"Il est toujours un peu difficile d'interpréter la perception qu'ont les gens de nous-mêmes", laisse-t-il tomber au sujet de sa 7e place au palmarès CROP-Les Affaires-Knightsbridge.

Sa présence à la radio et à la télévision et les deux documentaires qu'il a réalisés font de Paul Arcand un homme médiatisé. D'emblée, il reconnaît avoir du succès, parvenant le plus souvent à remporter la bataille des cotes d'écoute devant ses confrères des stations concurrentes.

Mais l'animateur de 48 ans ne croit pas profiter du pouvoir qu'on accorde habituellement à un leader. "Je ne vous dis pas que faire quatre heures et demie de radio quotidienne à Montréal ne donne pas de pouvoir, comme celui d'attirer l'attention du public sur une problématique. Peut-être aussi de l'influencer un peu. Mais ce pouvoir n'est en aucune manière comparable à celui d'un chef d'entreprise ou d'un homme politique", nuance-t-il.

Leader d'opinion, donc ? Certes. Mais guère plus, car pour lui, un véritable leader est en mesure de prendre des décisions qui influent directement sur le cours des choses. L'animateur, lui, n'a que celui de faire connaître une situation et d'émettre son opinion.

Le désir d'accomplissement

C'est la même chose pour un documentariste, dit-il. Le film Les voleurs d'enfance portait un regard critique sur la Direction de la protection de la jeunesse et Québec sur ordonnance, sur les pratiques de l'industrie pharmaceutique. "Même si les deux documentaires menaient à une prise de conscience du public, dit le journaliste, je suis convaincu que les systèmes mis en cause à l'écran persistent aujourd'hui."

Paul Arcand attribue son leadership actuel à trois éléments : son tempérament, le désir d'accomplir des choses et la détermination nécessaire pour y parvenir. Sa devise : Dire et montrer des choses. "Contrairement à ce que certains croient, je ne pense pas avoir le pouvoir d'inquisiteur ni le mandat de traquer le méchant."

Deux journalistes, le Québécois Pierre Nadeau et l'Américain Mike Wallace (du réseau CBS), ont été ses principales sources d'inspiration. "J'ai de l'admiration pour ceux qui foncent et qui savent durer, comme Claude Poirier qui, à 70 ans, continue de faire son métier." Ce sont des gens de cette trempe qui font le succès de son émission, dit-il, nommant Réjean Tremblay, René Vézina, Jean Lapierre, Denise Bombardier, et d'autres. "Une fois qu'on a une équipe de passionnés pareils, il ne me reste plus qu'à leur donner la glace pour les amener à performer, à créer une atmosphère qui les conduira à se dépasser."

martin.jolicoeur@transcontinental.ca

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