En avril 2006, la Banque des Émirats a décidé de moderniser certains éléments de son système de gestion de base de données. Après 12 mois de planification, les gestionnaires ont lancé le projet. Ils avaient deux grands objectifs : éviter tout élargissement du projet et mettre le nouveau système en service le plus tôt possible.
Or, au cours de l'été 2007, la banque annonçait sa fusion avec la Banque Nationale de Dubaï en vue de constituer la société Emirates NBD. Cela a immédiatement compliqué un projet déjà complexe : le nouveau système devait désormais être fonctionnel pour deux banques - et il devait être prêt dans les 18 mois.
En outre, il fallait que sa mise en service se fasse en une sorte de "big bang" : toutes les composantes - ordinateurs des succursales, guichets automatiques, services bancaires en ligne et centres d'appel - seraient simultanément aiguillées vers le nouveau système. Le risque d'un éclatement budgétaire majeur était réel.
Mais lorsque le projet a été achevé, en novembre 2009, il accusait un retard sur l'échéancier de seulement 7 %, et les coûts avaient excédé les estimations initiales de seulement 18 % - bien que la fusion ait doublé l'ampleur du projet. Dans un secteur où les dépassements de coûts massifs sont fréquents, voilà une réussite spectaculaire.