Si les importateurs et les exportateurs ne se méfient pas, ils risquent d'avoir de gros problèmes aux frontières à compter du 1er janvier 2012.
À partir de cette date, l'Organisation mondiale des douanes mettra en vigueur de nouveaux codes pour son Système harmonisé. Ces numéros servent à transmettre aux autorités douanières de l'information sur la nature et la provenance des marchandises en transit. Le hic : les nouveaux codes ne seront connus au complet qu'en octobre, soit seulement trois mois avant leur entrée en vigueur. Tout un défi de logistique à régler... en peu de temps. "Les clients devront travailler très fort pour être prêts", dit Maurice Paradis, vice-président au développement d'Axxess International, un courtier en douanes de Montréal.
Selon lui, les grandes entreprises de courtage en douanes pourront difficilement aider leurs clients en difficulté concernant les nouveaux codes. "Les plus grands courtiers peuvent avoir jusqu'à 10 000 clients", dit-il. Pour eux, ce sera impossible de faire toutes les vérifications en double. "Celui qui devra travailler plus fort, ce sera l'importateur ou l'exportateur lui-même."
Des retards de livraison
À défaut d'être prêtes à temps, les entreprises qui importent des marchandises au Canada ou qui en exportent devront payer des amendes. Mais surtout, elles s'exposent à des retards de livraison "de six à huit heures".
Et ce n'est pas parce que sa marchandise passe la frontière qu'une société se voit tirée d'affaire. "Tout le monde est sujet à des inspections de conformité de l'Agence des douanes du Canada, dit Maurice Paradis. Elle a le droit de reculer jusqu'à six ans en arrière pour vérifier la conformité des dossiers d'une entreprise."
Pour lui, les sociétés réalisant des importations ou des exportations doivent donc redoubler d'effort pour être prêtes à temps. "En ce moment, tout le monde ne prend pas assez de temps pour ces procédures, dit-il. Ce n'est pas quelque chose qui se fait en 10 minutes !"
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Valeur totale, en milliards de dollars, des exportations québécoises en 2010. Les importations se sont élevées à 68 milliards. Source : Statistique Canada
