Éric Bergeron : le contrôleur de valises

Publié le 11/02/2012 à 00:00, mis à jour le 15/02/2012 à 11:40

Éric Bergeron : le contrôleur de valises

Publié le 11/02/2012 à 00:00, mis à jour le 15/02/2012 à 11:40

[Photo : Yan Doublet]

Éric Bergeron, pdg d'Optosecurity, vend ses solutions de sécurité partout dans le monde à partir du Parc technologique de Québec. Le succès qu'il connaît, il le doit à près de 10 ans d'efforts. Malgré tout, l'ingénieur de formation est fier d'avoir transformé un appareil militaire... en une solution logicielle de détection d'armes et de liquides destinée aux aéroports.

Diplômé de l'Université Laval, Éric Bergeron a toujours aspiré à démarrer son entreprise. Lorsqu'il apprend, en 2003, que l'Institut national d'optique souhaite la création d'entreprises à partir de certaines de ses technologies, il saute sur l'occasion. Il relève le défi de créer une entreprise à partir d'un corrélateur optique. «C'était un appareil de reconnaissance d'objets destiné à un usage militaire, pour reconnaître un char d'assaut, par exemple», explique-t-il.

M. Bergeron souhaite adapter cette technologie à la détection de bagages. Ce n'est pas une mince tâche et, faute de financement, il y travaille 70 heures par semaine durant près de deux ans, sans salaire et sans employé.

Il réussit en 2005 à trouver un premier financement de deux millions de dollars en capital de risque. Malgré tout, il n'est pas au bout de ses peines. En 2007, Éric Bergeron doit se résoudre à abandonner la technologie à la base d'Optosecurity : «Le corrélateur était efficace, mais nos clients potentiels se montraient hésitants devant le prix d'achat, dont la fabrication coûte extrêmement cher.» Éric Bergeron adopte donc une approche purement logicielle, en partie rendue possible par la baisse du prix des processeurs.

Un créneau unique en Europe

Aujourd'hui, le produit le plus vendu d'Optosecurity est une solution logicielle appelée eVelocity. Elle permet de mettre en réseau les différents équipements de détection d'aéroports en réseau et de réunir les images captées sur un tableau de bord : «Cela permet aux inspecteurs de faire leur travail plus vite et aux aéroports, d'économiser.»

Le logiciel de détection d'objets interdits et de liquides développé par Optosecurity peut être intégré à eVelocity. Il apporte une grande valeur ajoutée à la solution, notamment en Europe, où tous les aéroports devront être équipés d'une technologie de détection de liquides d'ici 2013. Le seul produit susceptible de le concurrencer se présente sous la forme d'appareils très coûteux ; la solution d'Optosecurity, un simple logiciel compatible avec l'équipement existant, est en bonne position pour profiter de la manne européenne.

Les investisseurs, qui ont injecté dans Optosecurity quelque 31 millions en capital de risque à ce jour, sont enthousiastes devant ces perspectives. Éric Bergeron, 44 ans, ne l'est pas moins. Il ne veut toutefois pas spéculer sur le destin de l'entreprise lorsqu'elle aura atteint la maturité : «C'est dans la nature des choses qu'on finisse par offrir une sortie aux investisseurs. Tout ce que je peux dire, c'est que je vais faire mon possible pour qu'ils sortent avec le sourire.»

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