Écofrais : place à la deuxième phase

Publié le 20/07/2013 à 00:00

Écofrais : place à la deuxième phase

Publié le 20/07/2013 à 00:00

Lecteurs Blu-ray, consoles de jeux vidéo, systèmes de géolocalisation... Dès le 1er août, de nombreux produits électroniques coûteront un peu plus cher, car Québec ira de l'avant avec une deuxième vague d'écofrais touchant l'industrie des produits électroniques. Mais les détaillants ne sont pas inquiets outre mesure.

Depuis le 14 juillet, les 449 points de dépôt pour produits électroniques au Québec acceptent, au total, une centaine de produits électroniques ciblés par les écofrais.

«Je ne pense pas qu'il faut faire de lien entre les écofrais et le niveau de compétitivité des détaillants québécois. Les frais environnementaux doivent représenter ce qu'il en coûte d'implanter un programme de valorisation et de récupération au Québec. Il est normal que les frais varient d'une province à l'autre, selon l'étendue du territoire et les exigences de la réglementation», soutient la directrice des relations gouvernementales pour le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), Françoise Pâquet.

Cette dernière ajoute que le CQCD n'a pas de chiffres concrets montrant un quelconque impact des écofrais sur les ventes des produits électroniques inclus dans la première phase du programme.

Bilan de l'an 1

La première vague, implantée en octobre dernier, visait entre autres les télévisions, les ordinateurs personnels et les imprimantes.

«On a démarré le 14 juillet 2012 avec cinq points de dépôt officiels au Québec. La première année du programme nous a permis de bâtir un réseau à travers la province. Nous avons connu une belle croissance», soutient Dominique Lévesque, directrice générale de l'Association pour le recyclage des produits électroniques au Québec. L'ARPE-Québec est un organisme sans but lucratif privé qui gère le programme de recyclage et de réemploi des produits élecroniques dans la province.

Cette dernière explique que les écofrais sont calculés en fonction du coût du recyclage, à partir de l'arrivée des produits au point de collecte jusqu'à sa transformation écoresponsable du produit.

Mme Lévesque assure que la collecte des écofrais au moment de la vente des produits électroniques suffit à financer le programme et que les gouvernements n'ont pas besoin de le subventionner.

«L'année 2012 en a été une de démarrage. Il a fallu lancer trois programmes en même temps», précise Françoise Pâquet. En plus des produits électroniques, les piles grand public et les lampes au mercure font également l'objet d'un programme de recyclage depuis un an.

Mme Pâquet ajoute que la première année a été marquée par des problèmes de communication : «Sans blâmer qui que ce soit, il a fallu plusieurs mois pour que les entreprises aient accès à un site Internet bilingue et à des lignes téléphoniques. Au départ, tous les détaillants affichaient les écofrais à leur façon, car ils ne possédaient pas les informations dont ils avaient besoin», explique-t-elle.

Prochaine étape, les électroménagers

Après l'implantation d'écofrais sur de nouveaux produits cet été, doit-on s'attendre à une autre phase l'an prochain ? «Le ministère du Développement durable, Environnement, Faune et Parcs doit déterminer quelles seront les prochaines phases. Les équipements médicaux, les jouets électroniques et les électroménagers, par exemple, pourraient aussi avoir leur programme de recyclage», explique Dominique Lévesque.

Selon le CQCD, Québec a déjà fait son nid, et les prochains programmes de recyclage viseront les électroménagers et les pneus. Dans ce dernier cas, cela impliquerait une révision du présent programme, qui impose un droit environnemental de 3 $ à l'achat de chaque pneu neuf.

MONTANT DES ÉCOFRAIS, PAR PROVINCE

Systèmes audio/vidéo portables personnels

Colombie-Britannique 0,40$

Québec 0,45$

Ontario 0,75$

Systèmes audio/vidéo et de localisation pour véhicules

Colombie-Britannique 2,75$

Québec 3,25$

Ontario 4,00$

Systèmes audio/vidéo non portables

Colombie-Britannique 2,75$

Québec 3,25$

Ontario 4,00$

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