Eastmain, un modèle de projet vert

Publié le 26/02/2011 à 00:00

Eastmain, un modèle de projet vert

Publié le 26/02/2011 à 00:00

L'élément clé de la réussite de la centrale Eastmain réside dans la participation des collectivités autochtones, décidée dès l'étape de l'avant-projet.

Hydro-Québec mettra en service complet le complexe hydroélectrique Eastmain-1-A-Sarcelle-Rupert d'ici la fin de 2012, 10 ans après avoir scellé avec les communautés cries la convention de Boomhounan, qui établit leur collaboration dans la réalisation du projet, de la conception jusqu'à son achèvement, puis durant son suivi environnemental.

Grâce à cette entente, les Cris dont devenus des contributeurs et des parties prenantes du projet. " Le savoir traditionnel et la connaissance du territoire des Cris nous ont permis de concevoir un projet qui a pris en compte leurs préoccupations et leurs intérêts ", dit Marie-Élaine Deveault, porte-parole de la société d'État. " Le fait de les avoir intégrés dès l'avant-projet a permis d'éviter bien des impacts négatifs. "

Le complexe hydroélectrique comprend deux centrales d'une puissance totale de 918 MW ainsi que des ouvrages de dérivation de la rivière Rupert vers ces deux centrales. Ces éléments ont été aménagés de manière à inonder au minimum le territoire. Ainsi, le débit et les niveaux prévus sur la rivière Rupert protégeront l'habitat des poissons et maintiendront la navigation, de manière à ce que les Cris puissent continuer leurs activités traditionnelles.

L'aménagement du complexe Eastmain a aussi donné lieu à une première mondiale : la mesure des émissions nettes des GES du réservoir d'une superficie de 603 km2.

Dans le cadre d'un programme de recherche, près de 80 scientifiques d'Environnement Illimité, de l'Université McGill et de l'UQAM ont effectué quelque 120 000mesures pendant sept ans, avant la mise en eau et après. Le bilan confirme que les émissions de GES des réservoirs d'Hydro-Québec sont semblables à celles des éoliennes et de 30 à 100 fois moins importantes que celles d'une centrale thermique.

Ces résultats ont valu à Hydro-Québec de recevoir, en janvier, le titre d'Entreprise d'électricité de l'année 2010 décerné par le célèbre magazine américain Electric Light and Power, qui soulignait, entre autres, les efforts de la société d'État en matière de responsabilité environnementale.

L'Observatoire des énergies renouvelables signale lui aussi le caractère exemplaire du projet hydroélectrique Eastmain-1-A-Sarcelle- Rupert dans son 12e inventaire mondial de l'électricité renouvelable (édition 2010). " Ce barrage est un modèle du genre en matière d'intégration des contraintes environnementales ", peut-on lire dans le document.

COUP D'OEIL SUR LE PROJET EASTMAIN-1-A-SARCELLE-RUPERT

Coût du projet : 5 milliards de dollars

Coût de production de l'électricité : 5,1 cents/kWh

Durée du chantier : 5 ans

Capacité de la centrale Eastmain-1-A : 768 MW

Capacité de la centrale de la Sarcelle : 150 MW

Emplois : 4 000 personnes au plus fort des travaux

Production électrique annuelle : 8,5 TWk

19,1 %

Part de la production mondiale d'électricité provenant de sources renouvelables en 2009

Source : Inventaire 2010, Observatoire des énergies renouvelables

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