Des desserts glacés saupoudrés de multiculturalisme

Publié le 22/06/2013 à 00:00, mis à jour le 20/06/2013 à 10:40

Des desserts glacés saupoudrés de multiculturalisme

Publié le 22/06/2013 à 00:00, mis à jour le 20/06/2013 à 10:40

Chez Solo Fruit, une entreprise montréalaise de fabrication de sorbets, de crèmes glacées et de gelati, l'ouverture au multiculturalisme s'avère de loin le principal ingrédient du succès. Il est présent partout. Dans la fabrication des produits, dans la gestion du personnel, y compris dans les négociations avec les fournisseurs et futurs distributeurs.

«Le multiculturalisme en affaires est comparable à une partie de poker. Plus on connaît et on accepte de connaître d'autres cultures, plus on sait si les fournisseurs d'ailleurs sont sérieux dans leurs démarches. Ou s'ils bluffent», rapporte Felipe Gallon, le fondateur de l'entreprise, lui-même d'origine colombienne.

Felipe Gallon a choisi, en 1998, de venir s'établir au Québec pour se lancer en affaires. «Attiré par l'agroalimentaire, j'estimais que le Québec présentait le meilleur environnement pour démarrer mon entreprise», rapporte l'entrepreneur de 39 ans qui s'exprime dans un français impeccable. Son instinct ne l'a pas trompé.

Depuis la création de Carribean Juice en 2002, devenue Solo Fruit en 2009, Felipe Gallon marie les fruits exotiques de son pays d'origine et le savoir-faire d'ici. Actuellement, l'entreprise produit 12 saveurs de sorbets, 25 de crèmes glacées, 10 de gelati, ainsi que 18 produits de marque maison.

Un de ces sorbets, qui s'inspire de la limonade à la noix de coco, une boisson très populaire en Colombie, a permis à Solo Fruit de remporter le 1er prix Tendance et innovation du SIAL Canada 2010. «Nos produits remportent régulièrement des prix face à Häagen-Dazs et à Nestlé», indique fièrement l'entrepreneur.

Conscient de son bagage de néo-Québécois, Felipe Gallon favorise une politique d'embauche 50/50, soit 50 % de Québécois, 50 % de nouveaux immigrants. «Je veux pouvoir donner à de nouveaux immigrants une chance de se trouver un bon emploi», dit celui qui emploie une douzaine de personnes à temps plein.

Pour le moment, moins de 5 % du chiffre d'affaires de Solo Fruit - qui oscille entre 2 et 5 M$ - provient des recettes d'exportation. La faillite de Caribbean Juice en 2009, survenue à la suite de la flambée du prix de la purée de framboise, a retardé de trois ans les plans d'exportation de l'entreprise montréalaise.

Mais voilà que les occasions se présentent de nouveau. Déjà bien implantée en Ontario et dans les provinces de l'Ouest, Solo Fruit s'attaque maintenant au marché des États de New York et du New Jersey. Une entente devrait également être conclue sous peu avec l'Europe.

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