Comment Traductions Serge Bélair s'apprête à conquérir le monde

Publié le 11/05/2013 à 00:00

Comment Traductions Serge Bélair s'apprête à conquérir le monde

Publié le 11/05/2013 à 00:00

Il y a de l'action ces temps-ci au cabinet de Traductions Serge Bélair (TRSB). En plus de développer un tout nouveau service des ventes et du marketing et d'être en mode acquisition, ce cabinet montréalais veut briller à l'échelle mondiale.

«Si nous ne voulons pas devenir un sous-traitant pour les grands cabinets multinationaux, on doit faire valoir la qualité de nos services partout sur la planète», soulève Serge Bélair, dont l'entreprise Traductions Serge Bélair célèbre cette année son 25e anniversaire de fondation.

Finie l'époque où les cabinets du Québec pouvaient se contenter uniquement des revenus issus des besoins de traduction dans les deux langues officielles. La mondialisation a ouvert les portes à d'autres cabinets multinationaux qui veulent augmenter leurs parts de marché.

Le cabinet britannique SDL compte près de 60 adresses dans le monde, dont une, ici même, à Montréal. Il en va de même pour les cabinets américains TransPerfect et Lionbridge ainsi que pour le cabinet suisse Star Group, trois autres grands acteurs qui multiplient les filiales partout dans le monde.

Revenus en croissance de 20 à 30 % par an

Depuis cinq ans, Traductions Serge Bélair a donc amorcé son virage international. Du coup, les revenus de l'entreprise montréalaise se sont mis à croître de 20 à 30 % par année. Aujourd'hui, plus du quart du chiffre d'affaires, évalué à 15 millions de dollars, provient d'entreprises dont le siège social se trouve à l'extérieur du pays.

«Et dire qu'en 2008 ce marché international générait à peine pour nous des poussières. C'est un de nos clients, une filiale canadienne, qui nous a mis en contact avec son siège social. Cette grande multinationale à forte visibilité se demandait pourquoi elle éprouvait des problèmes avec ses traductions réalisées ailleurs dans le monde, mais jamais au Canada», raconte le traducteur qui a saisi l'occasion.

Pour répondre à la demande de ses clients, M. Bélair peut compter sur près de 120 employés à Montréal ainsi que sur un réseau d'une centaine de collaborateurs et des micro-cabinets postés un peu partout sur le globe.

De Bob Dylan à l'aéronautique

Le cabinet espère non seulement se diversifier sur le plan géographique, mais aussi étendre ses activités de traduction. L'homme qui rêvait, tout jeune, de traduire le magazine Rolling Stones et les chansons de Bob Dylan collabore aujourd'hui avec des entreprises des secteurs financiers, de haute technologique, pharmaceutiques, du transport, de l'aéronautique et des machineries lourdes. «Et je ne veux plus seulement profiter des occasions qui se présentent par hasard, je veux les provoquer», insiste-t-il.

À ce propos, le cabinet de traduction qui a longtemps surfé sur le bouche à oreille vient d'embaucher son tout premier représentant des ventes pour démarcher le territoire nord-américain. Et ce n'est pas fini. Un deuxième représentant devrait être embauché sous peu. L'entreprise s'active aussi en ce moment à développer un service des ventes et du marketing pour augmenter ses parts de marché.

Le cabinet cherche également à faire des acquisitions. Il y a deux ans, M. Bélair a acheté TSA, un cabinet de traduction spécialisé dans les secteurs financiers et des placements. D'ici 2014, il souhaite acheter un cabinet hors du pays, peut-être aux États-Unis.

«J'aime bien comparer mon industrie à celle du monde du cirque. Si le Cirque du Soleil a réussi à atteindre des sommets à l'échelle planétaire, pourquoi TRSB ne réussirait-elle pas à faire de même dans l'industrie de la traduction ? Nous avons une expertise, à nous de l'exporter.»

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