Club Saint-Denis : des membres ne peuvent se résoudre à le laisser mourir

Publié le 20/08/2011 à 00:00

Club Saint-Denis : des membres ne peuvent se résoudre à le laisser mourir

Publié le 20/08/2011 à 00:00

Une centaine d'ex-membres du Club Saint-Denis refusent de le laisser disparaître après 137 ans au service de l'élite "canadienne-française" du monde des affaires.

Sébastien Allard, 89 ans, et Denis Gauthier, 68 ans, deux membres du Club Saint- Denis, enjoignent son conseil d'administration d'utiliser les quelque 5 millions de dollars qui restent, en argent et en oeuvres d'art, pour soutenir la relance du club privé.

Deux avenues infructueuses

Le Saint-Denis a fermé ses portes en septembre 2009 et a vendu son immeuble de la rue Sherbrooke Est, à Montréal. Il aurait fallu dépenser beaucoup d'argent pour le mettre aux normes. Le contenu de l'immeuble a aussi été vendu aux enchères.

On a tenté de relancer le Saint-Denis de différentes façons. Il a notamment été hébergé pendant neuf mois par l'hôtel Reine Elizabeth, mais l'expérience s'est révélée décevante, tout comme la location d'un immeuble à l'intersection des rues De La Gauchetière et De Bleury. Il faut dire que le concept de club privé ne fait plus recette auprès de la relève. Seule exception peut-être, le 357 C de l'homme d'affaires et fondateur du complexe Ex- Centris Daniel Langlois. Mais le 357 C est une société à capital fermé à but lucratif et non un "vrai" club privé.

Rapprochement avec le Club Saint-James

Plusieurs membres du Club Saint-Denis ont jeté l'éponge. Selon MM. Allard et Gauthier, le conseil d'administration veut faire don de ses tableaux au Musée des beaux-arts de Montréal et de son argent à des organismes sans but lucratif. Une perspective qui ne leur plaît pas comme elle ne plaît pas, selon eux, aux 66 ex-membres du Club Saint-Denis, qui ont trouvé refuge au Club Saint-James, fondé en 1857, 17 ans avant le premier. La rivalité qui avait cours autrefois entre les deux clubs (anglos contre francos) a disparu. Les neuf membres du conseil du Saint-James, présidé par Éric Bergeron, associé de Raymond Chabot Grant Thornton, sont tous francophones.

"Nous voudrions que le Club Saint-Denis continue d'exister en partenariat avec le Club Saint-James", explique M. Allard, un ancien président du Conseil du patronat du Québec, qui reproche au conseil du Saint-Denis de laisser les membres dans l'incertitude quant à l'avenir de leur club.

Joint au téléphone, Luc Villeneuve, président pour le Québec de Samson Bélair/Deloitte & Touche et président du conseil du Club Saint-Denis, nous a conseillé de parler à son avocat, Jean-François Hudon, qui nous a sèchement répondu qu'il ne réglerait pas le sort du Club Saint-Denis dans les journaux. "Les membres viendront à l'assemblée et décideront", a-t-il dit. Mais M. Hudon n'a pu nous préciser quand se tiendra cette assemblée que les membres attendent depuis plusieurs mois.

"Si le Club Saint-Denis continue d'exister, il est encore propriétaire de ses biens", ajoute M. Gauthier, ex-président du Club Saint-Denis, ex-éditeur du Journal de Montréal, ancien jésuite... et toujours ceinture noire au karaté !

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