Avant d'appeler une agence, plus de 80 % des futurs acheteurs consultent sur le Web les annonces de maisons à vendre. Toutefois Realtor.ca, le site le plus utilisé, est en perte de popularité. La Fédération des chambres immobilières du Québec a décidé de remédier à la situation en lançant Centris.ca en avril.
Le nouveau portail contient lui aussi toutes les offres de propriétés inscrites par les courtiers québécois. Il corrige cependant ce que la Fédération considère comme d'importants problèmes. Par exemple, Realtor.ca présente des lacunes de traduction, affirme Michel Beauséjour, président de l'organisme.
« Les Québécois se sont quelque peu détournés de Realtor.ca. On comptait 398 000 visites en mars 2010, en baisse de 18 % par rapport à l'année précédente », explique M. Beauséjour.
Realtor.ca est exploité par l'Association canadienne de l'immeuble.
L'arrivée de Centris.ca n'annonce pas la mort de la base de données du Système interagences (SIA) qui alimente Realtor.ca. En fait, les informations que Centris.ca diffuse viennent du SIA, où les courtiers inscrivent les renseignements au sujet des propriétés qu'ils ont dans leur portfolio. « Lorsqu'un courtier y inscrit des informations publiques, celles-ci sont diffusées sur Centris.ca en moins d'une heure », précise M. Beauséjour.
Le nouveau portail plaît à Nancy Ravault, une traductrice de 39 ans à la recherche d'une copropriété à Montréal. « La navigation est très rapide, dit-elle. En une heure, j'ai pu consulter les offres dans les six quartiers qui m'intéressaient. Avec Realtor.ca, je n'aurais fait que le tiers de ce que j'ai réalisé. »
Tout savoir sur le quartier
Centris.ca trace aussi le portrait sociodémographique du secteur choisi. Ce nouveau service permet aux consommateurs et aux vendeurs de mieux connaître le marché immobilier dans lequel ils s'aventurent, selon Nathalie Clément, courtière à La Capitale du Mont-Royal.
Le développement de Centris.ca est loin d'être terminé, et la Fédération des chambres immobilières espère en faire un site incontournable. « Le portail connaîtra une évolution rapide, précise M. Beauséjour. Nous allons continuer d'y ajouter des informations. » S. Rolland
