" 2010-2011 sera une année charnière "

Publié le 04/09/2010 à 00:00

" 2010-2011 sera une année charnière "

Publié le 04/09/2010 à 00:00

Le succès de la revitalisation du quartier Chabanel repose sur les épaules de Georges Dayan, président du Groupe Dayan et partenaire immobilier d'Investissements PSP, qui contrôle plus de 40 % des locaux dans le secteur depuis la fin de 2005.

Personnage controversé, Georges Dayan a été le partenaire de la Caisse de dépôt dans la coûteuse reconversion de l'ancien édifice de la Banque du Canada au Square Victoria en un hôtel boutique, aujourd'hui le W. Plus tard, il a défrayé les manchettes en étant vu au casino jouer l'argent de Francesco Del Baso, qui était visé par l'enquête antimafia Colisée.

Le clan Dayan est aussi propriétaire de la chaîne de vêtements Femme de carrière. Nous nous sommes entretenus avec Georges Dayan, qui nous fait part de sa vision du nouveau Chabanel et des prochaines étapes dans sa réalisation.

Les Affaires - Près de cinq ans après avoir acquis vos immeubles sur Chabanel, comment se porte le quartier en 2010 ?

Georges Dayan - Ça va bien. C'est certain qu'il s'agit d'un projet de longue haleine. On n'a jamais envisagé cela comme un projet qui allait se réaliser en quelques années. Les choses sont en place et je pense qu'on commence à récolter les fruits de cette revitalisation.

L.A. - Quels sont ces fruits ?

G.D. : La mode reste une caractéristique fondamentale de la rue Chabanel. Mais on veut que ce secteur devienne une plaque tournante de la créativité à Montréal, où toutes les autres industries créatives sont les bienvenues.

Par exemple, au 433, Chabanel, nous avons investi dans le lobby et dans la mezzanine de 100 000 pieds carrés. On vient de louer 35 000 pieds carrés aux ingénieurs du Groupe S.M. Je peux vous dire qu'on a aujourd'hui plus de demandes de location dans le bureau qu'on en a eues depuis plusieurs années. La récession aidant, les entreprises cherchent à réduire leurs coûts et à avoir des locaux contigus, ce qui n'est pas facile à Montréal. Les loyers sont 50 à 60 % moins chers que ceux du centre-ville.

L.A. - À combien s'élèvent les investissements à terme dans vos immeubles sur Chabanel ?

G.D. - On a investi près de 12 millions de dollars jusqu'à présent. En fonction des locataires à qui on louera, on parle à terme d'investissements qui atteindront de 90 à 100 millions pour nos cinq immeubles.

L.A. - Estimez-vous avoir tous les outils pour réussir à prospérer sur la rue Chabanel ?

G.D. - La Ville a livré ce qu'elle devait livrer. On a créé l'OBNL du regroupement du quartier Chabanel. On a eu les fonds nécessaires, autour de 600 000 $. La somme servira à financer une campagne de promotion et de branding du secteur, un site Web et une étude de faisabilité sur un salon de la mode, qui mettrait en contact des acheteurs du Canada et des États-Unis avec nos exposants. On a maintenant les instruments qu'on demandait. 2010-2011 sera une année charnière.

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