Une loi sur la transparence qui ne plaît pas aux syndicats

Publié le 06/11/2012 à 14:28, mis à jour le 06/11/2012 à 15:18

Une loi sur la transparence qui ne plaît pas aux syndicats

Publié le 06/11/2012 à 14:28, mis à jour le 06/11/2012 à 15:18

Dans ma tournée en vue du conseil général de l’ADQ en 2011, j’avais proposé une mesure semblable. Quelques intervenants m’avaient traité d’extrême-droite et d’anti-syndicaliste. Ma réponse : « je ne suis pas anti-syndical, je suis pro-travailleur ». Puisque les travailleurs sont forcés par la loi de payer des cotisations syndicales, ils bénéficient d’un droit que d’autres organisation sans but lucratif n’ont pas : une clientèle captive. Les syndiqués devraient donc avoir le droit de recevoir automatiquement, sans être obligés d’en faire la demande, les états financiers détaillés du syndicat. Et puisqu’un syndiqué devrait bien avoir le droit de montrer ces états financiers à qui il veut, il ne devrait pas y avoir d’objection à ce qu’ils soient rendus publics à tout-le-monde.

Cette transparence assurerait la responsabilisation et l’imputabilité des syndicats par une transparence accrue. Elle permettrait aux travailleurs de prendre des décisions plus éclairées concernant leur préférence dans le choix de leur représentant pour négocier et administrer leur convention collective. Cette divulgation permettrait aux travailleurs de déterminer si les services et les performances d’un syndicat valent les frais que ces derniers chargent à leurs membres, principalement sous forme de cotisations syndicales.

La transparence entraîne et est essentielle pour l’imputabilité et la responsabilisation des syndicats. La communication publique des informations financières permet aux travailleurs et aux parties intéressées de déterminer la pertinence, l'efficacité et l’efficience des dépenses syndicales de façon anonyme, ce qui est un aspect clé de la confidentialité qui est nécessaire pour permettre aux travailleurs qui paient ces cotisations syndicales de tirer leurs propres conclusions sans influence des représentants syndicaux, d’autres travailleurs ou des employeurs. En ce sens, la divulgation publique protège non seulement les membres du syndicat mais elle leur permet aussi d'identifier les problèmes financiers s’il y en a. La divulgation publique de la provenance et de l’utilisation des cotisations syndicales rend le détournement de ces fonds par des individus beaucoup plus difficile.

On m’a fait valoir que la divulgation permettrait aux syndicats forts de faire du maraudage auprès des syndicats financièrement faibles. Mais n’est-ce pas une bonne idée de susciter de la concurrence entre syndicats qui veulent s’arracher la clientèle de ces membres? Si le syndicat est faible, ne voudrait-on pas que les employés puissent intéresser d’autres syndicats à venir les renflouer?

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